Cette alternative pour dépister le diabète gestationnel n’est proposée que dans le contexte de la pandémie actuelle par la Société Francophone du Diabète (SFD) et le Collège National des Gynécologues Obstétriciens Français (CNGOF).
Rappel des recommandations de 2010
- un dépistage du diabète gestationnel (DG) sur facteurs de risque basé sur la glycémie à jeun au 1er trimestre de la grossesse et sur l’hyperglycémie provoquée orale (HGPO) au 6ème mois de la grossesse
- les facteurs de risques : au moins un des critères suivants : âge maternel ≥ 35 ans, IMC ≥ 25 kg/m2, antécédents de diabète chez les apparentés au 1er degré́, antécédents personnels de DG ou d’enfant macrosome (grade A).
- En l’absence de ces facteurs de risque, le bénéfice et le rapport coût- efficacité́ du dépistage restent à évaluer. Il n’y a donc pas d’arguments suffisants pour recommander un dépistage systématique (accord professionnel). Dans tous les cas, la décision de dépister ou de ne pas dépister le DG doit faire l’objet d’une évaluation et d’une information individuelles.
Si les organisations le permettent, il est recommandé de poursuivre le dépistage selon ces recommandations.
Dans le contexte de l’épidémie de COVID-19
Cependant, selon les endroits, rester deux heures au laboratoire n’est pas toujours possible. En effet certains laboratoires ne veulent pas réaliser cet examen sur deux heures et certaines femmes sont également réticentes à rester ce temps dans les salles d’attente des laboratoires.
Pour ces cas, un groupe de diabétologues, sous l’égide de la SFD et avec l’accord du CNGOF, propose une alternative basée sur les mesures de la glycémie à jeun et de l’HbA1c au 6ème mois. Ce « panel d’experts considère de ce fait qu’une glycémie à jeun ≥ 0,92 g/l ou qu’un taux d’HbA1c ≥ 5,7% peuvent être considérés comme anormaux, faisant poser le diagnostic de diabète gestationnel et justifiant une prise en charge. »
Le texte de l’avis de la Société Francophone du Diabète, avril 2020