Perturbateurs endocriniens : 2ème stratégie nationale pour réduire l’exposition et la contamination (SNPE)

La 2ème stratégie proposée par le gouvernement vise à réduire l’exposition de la population aux perturbateurs endocriniens et la contamination de l’environnement par des actions de recherche et d’expertise, d’information du public, de formation des professionnels et un meilleur encadrement réglementaire.

Cette nouvelle stratégie se structure autour de trois enjeux prioritaires :

I- Former et informer, pour que chacun puisse agir en connaissance de cause. Avec :

  • La publication d’une liste européenne de perturbateurs endocriniens (prévu pour 2020)
  • Une campagne d’information grand public sur l’utilisation de certains produits chimiques.
  • Le lancement du site internet « Agir pour bébé» par Santé Publique France en direction des femmes enceintes et des familles donnant des conseils pratiques pour limiter leur exposition aux produits chimiques dont les perturbateurs endocriniens.
  • La formation des professionnels de santé et de la petite enfance, ou encore les agents des collectivités territoriales aux bonnes pratiques pour limiter l’exposition aux perturbateurs.

II- Protéger l’environnement et les populations et agir sur les écosystèmes, avec :

  • La révision des règlements européens qui s’appliquent aux objets du quotidien, notamment aux cosmétiques et aux jouets, afin de prendre en compte les perturbateurs endocriniens.
  • La centralisation des données sur la contamination environnementale par les perturbateurs endocriniens sur le portail de données ouvertes (data.gouv.fr).

III- Améliorer les connaissances en accélérant la recherche, notamment sur les impacts des perturbateurs endocriniens sur la santé.

  • L’appel à projets de recherche pour mieux comprendre les effets des perturbateurs endocriniens sur la biodiversité de juin 2019 par l’Agence française pour la biodiversité.
  • L’étude ESTEBAN qui montre effectivement l’imprégnation de la population française par des contaminants organiques[1]. Ces premiers résultats confortent la nécessité de continuer à agir pour limiter l’exposition aux substances chimiques.

Enfin, les ministres rappellent que cette nouvelle stratégie s’intègre dans le dispositif « Mon environnement, ma santé » du Plan national Santé Environnement qui doit démarrer en 2020 et dont l’élaboration est en cours. Mieux connaître les pollutions, informer et former, réduire les expositions et démultiplier les actions concrètes dans les territoires sont les grands axes de la politique du gouvernement en matière de santé environnementale. A suivre…

Retrouvez en ligne  :
 Le document de référence de la SNPE2
 Le document de décryptage « la SNPE en 10 points »
 Le plan d’actions de la SNPE2