Dans un dossier publié par « The Lancet » le vendredi 12 octobre 2018, la Fédération Internationale des Gynécologues Obstétriciens (FIGO), l’International Confederation of Midwives (ICM) et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estiment que les césariennes représentaient 21% des accouchements en 2015 contre 12% en 2000.
« On estime entre 10 et 15% la proportion de césariennes absolument nécessaires pour des raisons médicales », relève l’étude basée sur les chiffres de l’OMS et de l’Unicef. Or dans 15 pays, parmi les 169 pays passés en revue – Brésil, Venezuela, Iran, Egypte, Chili… −, ce sont plus de 40% des naissances qui ont lieu par césarienne. Un taux inquiétant. Selon la coordinatrice principale de l’étude, Marleen Temmermann (Aga Khan University du Kenya et Université de Gand en Belgique) : « La forte augmentation des césariennes − pour l’essentiel dans des environnements aisés et sans raison médicale − pose problème à cause des risques associés pour la mère et l’enfant. »
Les références des articles
Lancet. 2018 Oct 13, Series|optimising caesarean section use :
Boerma T and al. Global epidemiology of use of and disparities in caesarean sections; 392, (10155), p1341-1348 :doi:https://doi.org/10.1016/s0140-6736(18)31928-7
Sandall J. and al. Short-term and long-term effects of caesarean section on the health of women and children; 392(10155):1349-1357. doi: 10.1016/S0140-6736(18)31930-5.
Betrán AP, and al. Interventions to reduce unnecessary caesarean sections in healthy women and babies ;392(10155):1358-1368. doi: 10.1016/S0140-6736(18)31927-5. Review.