Info Vac France, la plateforme d’information sur les vaccinations, propose une fiche de synthèse avec les 7 règles de base de « tout rattrapage vaccinal » ! (voir en bas de page)
De très nombreuses raisons peuvent conduire un enfant ou un adulte à ne pas être suffisamment protégé contre les maladies à prévention vaccinale. Parmi ces raisons, la négligence et la méconnaissance, celles des patients/parents ou celles des professionnels de santé, sont certainement les plus importantes. Les infections bénignes sont encore considérées, à tort, comme un motif de report des vaccins. Parfois, d’autres causes sont au premier plan : affections intercurrentes sévères ou chroniques, traitements immunosuppresseurs, biothérapies ou immunoglobulines, accidents de la vie, changement de lieu de résidence, opposition des parents aux vaccins, précarité … Quoiqu’il en soit, il est impératif de proposer un rattrapage vaccinal afin d’assurer une protection optimale au vu des antécédents et du nouvel environnement.
Toutes les opportunités de rattrapage doivent être saisies (consultations, hospitalisations, embauche, entrée en collectivité…) et tous les professionnels de santé sont concernés.
Les 7 règles du rattrapage :
Chaque dose de vaccin reçue compte : « on ne recommence pas tout ».
Tous les vaccins (inactivés ou vivants) peuvent être administrés le même jour.
Dans le cas où ils ne sont pas administrés le même jour, aucun intervalle particulier n’a à être respecté entre des vaccins inactivés (Tableau 1 de la fiche de synthèse). Par contre un délai de 1 mois est recommandé entre 2 vaccins viraux vivants (Tableau 1 de la fiche de synthèse).
Protéger en priorité contre les infections les plus sévères : coqueluche avant 3 mois, infections invasives avant 2 ans, rougeole dès que possible, papillomavirus et hépatite B chez l’adolescent, tétanos à tout âge, etc.
Effectuer le rattrapage le plus rapidement possible en profitant de toutes les occasions de vacciner, même en cas d’infection banale …
Terminer le rattrapage en tenant compte de la tolérance de l’enfant et des parents vis à vis du nombre d’injections à chaque séance et des possibilités de nouvelles consultations dans des délais acceptables : classiquement, deux injections sont réalisées par séance mais, en cas de nécessité, 3 à 4 vaccins différents peuvent être injectés, toujours en des sites différents(distance d’au moins 2,5 cm entre 2 points d’injection).
Chaque fois que possible, se recaler sur le calendrier en vigueur (pour DTCaP depuis 2013 : 2, 4, 11-12 mois, 6 ans, puis dTcaP 11-12 ans puis rappels adulte à 25-45- 65 ans puis tous les 10 ans).
Voir aussi :
- Le calendrier vaccinale 2019
- La recommandation vaccinale : Co-administration de vaccins dans le cadre de la campagne de rattrapage vaccinal à Mayotte chez les enfants de 0 à 6 ans. Haute Autorité de Santé (HAS) mars 2018.
A paraitre : Recommandation vaccinale chez les personnes dont le statut vaccinal est inconnu ou incomplètement connu en population générale et en populations particulières. HAS 2019. Les questions qui seront notamment abordées incluent :
- Les pratiques actuelles des professionnels confrontés à une personne dont le statut vaccinal est inconnu ou incomplètement connu en population générale et dans des populations particulières
- La conduite à tenir et l’interprétation devant un statut vaccinal inconnu ou incomplètement connu
- La place des sérologies pré et post-vaccinales
- Les vaccinations à prioriser selon les populations
- Le risque d’hyper-immunisation
- La continuité du rattrapage vaccinal et sa traçabilité
- L’articulation du rattrapage vaccinal avec le dépistage des autres pathologies infectieuses dans le cadre d’une stratégie globale de prévention.