Remis à la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA) le 14 mai 2019, le rapport « Addictions : la révolution de l’e-Santé » indique que l’e-santé peut apporter une amélioration du service médical rendu dans la prévention, le repérage, le diagnostic et la prise en charge des addictions.
Beaucoup de Français font un usage quotidien de produits psychoactifs — 13 millions du tabac, 5 millions de l’alcool, 700 000 du cannabis. D’autres y ont recours plus occasionnellement. A 17 ans, de nombreux adolescents ont expérimenté ces trois produits et certains s’installent dans un usage régulier, puisqu’un quart fume tous les jours du tabac et près d’un sur dix consomme de l’alcool ou du cannabis au moins dix fois par mois. Près de la moitié d’entre eux reconnait un épisode d’alcoolisation ponctuelle importante au cours du mois précédent. Les conduites addictives ce sont aussi des comportements, tels que l’usage excessif des écrans ou des jeux vidéo, qui enferment et qu’on ne peut plus maîtriser. C’est pourquoi on parle désormais de conduites addictives et non plus de toxicomanie. Tous les territoires, qu’ils soient urbains ou ruraux, métropolitains ou ultramarins, sont concernés.
L’offre actuelle, pourtant diverse et composée de professionnels compétents et engagés, ne suffit plus. On constate un « Treatment Gap » défini par l’écart entre le nombre de personnes souffrant d’addiction et le nombre de patients traités, avec son cortège de conséquences lié à l’absence ou au retard au traitement : complications somatiques, troubles psychologiques ou psychiatriques, désinsertion sociale et professionnelle, dégradation financière…
Les nouvelles technologies traitant l’expérience accumulée, les développements récents de l’informatique (IA, Big Data, etc.) et l’avènement de la télémédecine (téléconsultation, télésurveillance, téléexpertise, téléassistance médicale) modifient profondément le paysage.
Ce rapport répond à la mission de proposer un panorama et une première analyse des bénéfices attendus de l’e-Santé pour les personnes souffrant d’addiction.
Selon les auteurs du rapport, le Pr Michel Reynaud, président du Fonds Actions Addictions, et le Dr Jean-Pierre Thierry, conseiller e-Santé, l’e-Santé permet ainsi de répondre à de nouveaux enjeux, notamment en matière de démocratie sanitaire, en mobilisant plus efficacement de nouveaux acteurs (tels que les associations de patients, les patients-experts, les psychologues, les préventeurs, etc.) et peut également être une réponse précieuse aux problématiques d’aménagement du territoire en matière d’accès aux soins.
Retrouvez le rapport « e-Santé et Addictions » en intégralité sur le site drogues.gouv.fr
DOSSIER DE PRESSE : Addictions : la révolution de l’e-Santé pour la prévention, le diagnostic et la prise en charge.