L’infection à cytomégalovirus (CMV) est une infection fréquente qui passe souvent inaperçue. Chez le femme enceinte, cette infection est transmissible au foetus et peut provoquer des lésions (environ 50 cas graves par an). Le Haut Comité de la Santé Publique (HCSP) a actualisé les avis sur la prévention de l’infection par le CMV :
« Étant donné que :
- les mesures d’hygiène (éviter le contact avec la salive, les urines…) sont indispensables pour prévenir l’infection, elles sont recommandées pour toutes les femmes séropositives au CMV ou non (et leurs conjoints) ;
- en cas de transmission materno-fœtale, la fréquence, le risque et la gravité des séquelles sont identiques après primo-infection (mère séronégative en début de grossesse) ou infection secondaire (réinfection ou réactivation, mère séropositive en début de grossesse) ;
- actuellement, aucun traitement n’est disponible ni en prénatal, ni chez le nouveau-né asymptomatique ;
- la plupart des nouveau-nés infectés asymptomatiques à la naissance ne développeront pas de handicap, seuls 10% pourront développer une surdité jusqu’à l’âge de 5 ans.
Le HCSP recommande :
- de diffuser largement les informations sur ces mesures d’hygiène par tous les canaux (professionnels de santé, campagnes de communication.) ;
- de ne pas dépister l’infection à CMV, ni chez la femme enceinte ni chez le nouveau-né ;
- de renforcer le repérage de ces infections chez la femme enceinte et le nouveau-né, et en particulier en cas de test douteux d’une seule oreille lors du dépistage néonatal systématique de la surdité ».