Le sujet est à l’actualité depuis le lancement le 31 octobre 2017 d’une pétition (voir la pétition) par le magazine Causette sur le site Change.org, avec déjà des signatures telles celles de Julien Clerc et Patrick Pelloux.
11 jours en France depuis le 1er janvier 2002, c’est la moyenne dans les pays de la zone euro (1,4 semaines) et le congé minimal proposé par la Commission européenne (En avril 2017, la Commission européenne a dévoilé un projet de directive (voir la directive – format PDF) baptisée « équilibre en vie professionnelle et vie privée ». Le document propose que tous les Etats-membres accordent au moins 10 jours aux nouveaux pères.).
Dans le domaine du congé paternité, les états les plus généreux sont le Portugal (5 semaines de congé) et… la Lituanie (4 semaines). A l’inverse, des pays comme l’Allemagne, ou encore l’Irlande ne proposent pas de congé paternité spécifique.
En France, environ 70 % des pères exercent ce droit, selon une étude de la Drees (Émilie Legendre, Bertrand Lhommeau (DREES), avec la participation de Justine Vincent (ENS Lyon), 2016, « Le congé de paternité : un droit exercé par sept pères sur dix », Études et Résultats, n°957, Drees, Mars) publiée en 2016. En revanche, « si près de trois pères sur quatre prennent un congé de paternité pour un premier enfant, ils ne sont plus que deux tiers à l’avoir pris à partir du troisième enfant » note l’étude. Parmi les facteurs que l’enquête permet de mesurer, l’âge et le statut de l’emploi du père sont deux facteurs déterminants du recours au congé de paternité. En effet, les pères de 40 ans ou plus, les travailleurs indépendants ou ayant un emploi précaire ou a fortiori, les pères sans emploi prennent plus rarement un congé de paternité à la naissance de leur enfant.
À l’inverse, les salariés du secteur public ont davantage recours au dispositif : ils sont près de neuf sur dix à avoir pris leur congé de paternité.
Au 29 décembre 2017, la pétition a recueilli près de 50 000 suffrages.
La pétition devrait être remise au président de la République, ainsi qu’à la secrétaire d’État en charge de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa et la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.