Les grossesses après 40 ans de plus en plus fréquentes dans les pays développés

La revue « Population et sociétés » de l’INED vient de publier un article sur les maternités tardives. Un article à lire !

Le nombre des maternités tardives a diminué tout au long du 20ème siècle dans les pays développés. Toutefois, depuis les années 80, la fécondité à 40 ans et plus a augmenté progressivement.

En 1984, dans la plupart des pays à faible fécondité (Corée du Sud, Ukraine, Espagne, Italie), les premières naissances survenant à 40 ans ou plus représentaient moins de 0,5 % du total des premières naissances. En 2014, elles en représentaient environ 2 % ou plus dans la plupart des pays, et 4,5 % et 4,7 % respectivement en Espagne et en Italie.

Dans la plupart des pays, la majorité des naissances de mères âgées sont aujourd’hui des premières et des deuxièmes naissances.

Les naissances deviennent également plus fréquentes chez les femmes ayant dépassé l’âge limite de reproduction, c’est-à-dire âgées de 50 ans ou plus. Certes leur nombre reste faible, mais ils augmentent rapidement dans l’Union européenne et aux États-Unis. Les pays de l’Union européenne ont enregistré 1 293 naissances en Europe chez des femmes âgées de 50 ans et plus en 2016, contre 287 en 2002 (Eurostat, 2018), et 786  aux États-Unis en 2016 contre 144 en 1997.

La contribution de l’AMP aux grossesses tardives et la question de la cryoconservation des ovules en vue de leur utilisation ultérieure font partie de cette question de la parentalité tardive.

Éva Beaujouan et Tomáš Sobotka. Les maternités tardives : de plus en plus fréquentes dans les pays développés. Population et Sociétés. Janvier 2019, n° 562.

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